Créées en juillet 2020 par un auteur, les Éditions Daviken proposent une alternative engagée, plus éthique et écosolidaire pour la création, la diffusion et la promotion de la bande dessinée et des arts graphiques. En effet, les acteurs historiques du marché du livre entretiennent une mécanique destructrice du «toujours plus» avec une seule vue financière. Pourtant passeurs de réflexions, de culture et d’imaginaire, ils n’apportent que des réponses insuffisantes aux enjeux sociétaux et écologiques. Le Rapport Racine (janvier 2020) et le récent Panorama de la bédé en France 2010-2020 de Xavier Guibert montrent la nécessité de réfléchir à de nouveaux modèles. |
C’est dans ce contexte que les Editions Daviken ont réussi à éditer deux ouvrages et à mettre en place un site internet en s’appuyant sur une forme de mécénat populaire, sur le « bouche-à-oreille » et le partage de valeurs communes ; « Ne pas subir et avancer » tel est le point commun entre les éditions Daviken, les oeuvres éditées et celles et ceux qui rejoignent la communauté des Davikenautes (particuliers, associations, entreprises, libraires, etc.) Les éditions Daviken Créées par un auteur, les éditions Daviken s’inscrivent dans une démarche éthique, solidaire et écologique. Le serment éditorial des Editions Daviken s’appuie sur cinq lignes directrices : 1. PROPOSER des ouvrages “diverti-signifiants” (recréations ou créations originales) qui font sens et société. 2. REVALORISER les artistes avec un paiement au travail livré et un intéressement, les droits d’auteurs, aux ventes et aux différentes exploitations des œuvres. 3. FAVORISER des flux dématérialisés au maximum de la conception à la production en passant par la promotion et la médiatisation. 4. DÉVELOPPER la “juste impression” mesurée et optimisée tant en qualité (imprimeurs écologiquement responsables pour le choix des encres, du papier, du conditionnement) qu’en quantité (imprimer, livrer et distribuer le bon nombre avec des commandes fermes pour éviter le gâchis des invendus). 5. DÉCLOISONNER l’accès à la culture et l’imaginaire avec un réseau alternatif et complémentaire : Davikenautes, café-librairies, commerces écosolidaires, “concept stores”, etc. LES OUVRAGES« Méfie-toi d’une femme qui lit » (14/04/2021) Au travers de 32 portraits commentés, les 42 artistes de cet ouvrage collectif ont voulu témoigner de l’importance des femmes pour faire évoluer les sociétés où elles vivaient. Histoires fictives ou réelles, toutes ont en commun de montrer des femmes qui ont voulu bouger les lignes, décloisonner les cases dans lesquelles les hommes les avaient cantonnées. Au-delà de ces combats portés avec courage, détermination, intelligence et sensibilité, toutes se sont battues pour l’égalité des chances, pour faire évoluer les regards et permettre ainsi à l’humanité d’avancer sans considération de races, de genres ou de religions. « Long Kesh, la ballade de Bobby Sands » (07/07/21) En septembre 1977, en Irlande du Nord, Bobby Sands, un militant de l'IRA, a été condamné à 14 ans de prison pour port d'arme illégal. Il est incarcéré dans la prison du Maze, plus connue sous le nom de Long Kesh. Commence alors une lutte pour les droits et la dignité qui va le mener à une dramatique grève de la faim de 66 jours... Bobby Sands est décédé il y a 40 ans le 05 mai 1981, suivi par neufs de ses compagnons entre mai et août 1981. Si les événements abordés ont défrayé la chronique au début des années 80, le récit s’attache à montrer le combat d’un homme enfermé pour rester digne, pour ne pas devenir fou, pour continuer à entretenir le lien social avec l’intérieur et l’extérieur. Avec Long Kesh, Stéphane Heurteau propose un reportage bédégraphique exigeant, véritable immersion dans le milieu carcéral. Une leçon radicale de courage, d’humanité et de liberté qui 40 ans plus tard résonne toujours de manière poignante. Cet ouvrage est proposé en version française et anglaise. LES RENCONTRES
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